VILLAGE CAP SOLEIL

VILLAGE CAP SOLEIL

George Sand à Tamaris

 

En 1861, pour une durée de trois mois, George Sand, grande romancière française du XIX siècle, a séjourné dans une bastide, la villa Trucy,  à Tamaris, proche banlieue de la Seyne, à proximité du fort Napoléon.

Ce havre de paix, entouré de magnifiques pins parasols, d’arbousiers, de rosiers, de lauriers constitue  un cadre privilégié ou l’’écrivain  va passer sa convalescence suite à une fièvre typhoïde contractée quelques mois plus tôt. L’aspect de la végétation n’a guère changé de nos jours. Hélas, la villa Trucy  a été rasée en 1975 pour faire place  au complexe  immobilier, Les Jardins de Sand, d’où nous apercevons, malgré l’urbanisation intensive, le cadre magnifique  que constitue  l’anse des Sablettes dominée  par le cap sicié,  la grande rade de Toulon  encadrée de ses hautes montagnes. A l’époque s’étendait devant la villa  la grande plaine de Mar vivo  ou l’on cultivait la vigne et  l’olivier, côtoyant des maisonnettes éparses. D’un  petit débarcadère  au pied de la villa, nos voyageurs posèrent le pied sur ce qui deviendra plus tard la corniche de Tamaris, afin d’accéder à la villa   par une longue série de marches qui grimpe depuis la mer.

 

Quand elle n’écrit pas, George Sand, passionnée de botanique, entreprend la confection d’un herbier, qui ne comptera pas moins de 200 espèces de plantes,  récoltées dans notre région

C’est en infatigable exploratrice qu’elle sillonne la campagne environnante  à la recherche de nouveaux spécimens. De longues excursions l’entrainent dans la banlieue toulonnaise, a Dardenne, à  Sainte Anne d’Evenos, Solliès Pont, à Hyères, à La Valette. Elle gravira même  le Coudon  ainsi que le mont Faron. Plus près de son lieu de résidence  elle visitera la presqu’île de Saint Mandrier,  ou elle se rendra à  l’hôpital maritime  et admirera  son jardin botanique transporté là  de Toulon en 1850. Ses nombreuses excursions l’emmèneront jusqu’au vieux Six Fours à l’emplacement actuelle du fort, d’où elle découvre la côte, le bec de l’aigle à La Ciotat , Le Brusc. Elle visite la collégiale  et se rendra au Cap Sicié    visiter la chapelle Notre dame de Bonne Garde plus communément appelée par les habitants de la région Notre Dame du Mai.

L’importante escadre de la rade de Toulon  ne la laissera pas indifférente, ainsi  accompagné de son ami Talma  ,commandant en second  de l’AUBE,  visitera t’elle  son fleuron : le yacht impérial  l’AIGLE  qu’elle visite en détail , la chambre de l’impératrice  ainsi que  celle du prince impérial lui feront forte impression.

La visite terminée, c’est dans un canot de dix huit rameurs du yacht impérial  qu’elle regagnera la côte. Elle sera déçue  de ne pouvoir visiter  celui de son ami le prince Jérôme Napoléon : on repeint le bâtiment !

Passionnée des arts, elle  se rendra, place d’Italie à Toulon, afin de visiter l’atelier du célèbre peintre Vincent Courdouan  qui  reçut la légion d’honneur  des mains de napoléon III en visite à Toulon en 1852 !.

 Durant son séjour, elle observera  l’engouement progressif  des toulonnais à  posséder une bastide au bord de mer   pour fuir l’été  la chaleur étouffante de leur ville  et leur logement exigüe .Ceci afin de respirer l’air  marin  et de prophétiser : « Aussi on achète toujours, on bâtit partout. Il en résultera une telle division de la propriété  que la terre sera absolument nulle comme rapport et que la campagne disparaitra sous une ville à jardins garnissant toute la côte. »

 

De son séjour  George Sand gardera de merveilleux souvenirs  et les consignera dans un roman TAMARIS.

Photo du médaillon devant les jardins de Sand à Tamaris

 

Ref: bulletin de la societe des amis du vieux Toulon

Musique libre de droit: http://musopen.org/music/piece/132



01/10/2012
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